Consommation d’énergie par secteur / vecteur

Evolution de la consommation finale d’énergie par secteur et par vecteur en Wallonie

La consommation totale d’énergie finale de la Wallonie (y compris les usages non énergétiques) atteint 120,2 TWh en 2023 (niveau minimum depuis 1990), baisse de -1,5 % par rapport à l’année précédente (-16,7 % par rapport à 2010) malgré une année plus froide.
La consommation énergétique finale illustre les besoins énergétiques des consommateurs finaux (hors transformation) et dépend du niveau d’activité économique, des standards de vie, des conditions climatiques, ou encore des progrès de la technologie. Elle est déclinée par secteur (industrie, logement, tertiaire, agriculture, transport) et par vecteur (solides et gaz dérivés, produits pétroliers, gaz naturel, électricité, autres).
La situation constatée en 2023 s’explique notamment par diverses évolutions : une baisse de la consommation du logement (-1 %), du tertiaire (-5 %), de l’industrielle (-7 %) mais une hausse pour le secteur du transport (+5 %) et de l’agriculture (+24 %).

Le secteur des transports est celui, avec le secteur tertiaire, qui a une consommation connaissant la plus forte progression depuis 1990 avec respectivement +44,2 % et +44,3 %, au contraire de celui de l’industrie (-49,7 %). On constate également une forte chute au niveau des combustibles solides et gaz dérivés (-92,7 % depuis 1990), faisant suite à la fermeture des hauts-fourneaux, une baisse (-10,7 %) de la consommation des produits pétroliers (combustibles et carburants confondus) ainsi qu’une augmentation importante de la consommation d’électricité (+20,6 %), du gaz naturel (+2 %) et des carburants (+4,5 %, due aux transports routier et aérien).

L’industrie n’est plus le premier secteur consommateur 32 % en 2023 pour 43 % en 2008. La structure de la consommation finale d’énergie s’est en effet considérablement modifiée depuis la crise de 2008. Le premier secteur est celui du transport (hors aérien et hors transport agricole) avec 33 %), vient ensuite le logement (23 %). À eux trois, ces secteurs représentent près de 88 % de la consommation finale.

La Wallonie reste dépendante du pétrole. Les vecteurs principaux 2023 sont les produits pétroliers (44 %) et le gaz naturel (23 %). La part du vecteur « combustibles solides et gaz dérivés ne représente plus que 2,1 % de la consommation finale d’énergie (contre 24 % en 1990). Notons la part des énergies renouvelables s’élèvent à 14 % et la chaleur vapeur à 0,4 %. Les autres combustibles reprennent les déchets ménagers non renouvelables et les déchets industriels non renouvelables.

Définitions et sources

Il s’agit de la consommation énergétique finale (besoins énergétiques des consommateurs finaux tels que industrie, logement, tertiaire, transport, en ce compris les usages non énergétiques) par secteur et par vecteur.
1. TWh : térawattheure, 1 TWh équivaut à 1 milliard de kWh.
2. PCI : Pouvoir calorifique inférieur, soit la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’une unité de combustible.
3. TCAM : taux de croissance annuel moyen.
4. Autres : énergies renouvelables, vapeur cogénérée ou de récupération, gaz de process, déchets industriels non renouvelables.
Sources : SPW Territoire Logement Patrimoine Energie, Direction de la promotion de l’énergie durable, ICEDD, données novembre 2025 ; Calculs IWEPS.

Pertinence et limites

La consommation énergétique finale illustre les besoins énergétiques des consommateurs finaux (hors transformation) et renseigne sur le niveau d’activité économique, sur les standards de vie, sur les conditions climatiques ou sur les progrès de la technologie.

Les différents indicateurs sont estimés à partir des évolutions de consommations et/ou de productions des plus gros consommateurs/producteurs d’énergie (centrales électriques et grosses industries), de l’évolution des degrés-jours et des statistiques de consommation de gaz et d’électricité du régulateur de l’énergie wallon (la CWaPE) et des statistiques de livraison des produits pétroliers et du charbon d’Eurostat et/ou des SPF Economie et Finances et autres sources diverses.