Malgré le nouveau confinement mis en place, le niveau de confiance des consommateurs wallons ne s’est que légèrement replié.
Le retrait de la confiance est le plus perceptible dans la nouvelle accentuation des inquiétudes des ménages en matière de chômage. Les consommateurs wallons anticipent également une évolution moins favorable de leur situation financière que le mois dernier. Quant aux perspectives économiques générales que formulent les ménages ce mois, elle se sont en fait à peine repliées.
Jouant, à l’inverse, positivement sur l’indicateur synthétique, la prévision d’épargne des ménages est à nouveau orientée à la hausse. Elle reflète néanmoins vraisemblablement les nouvelles contraintes perçues sur la consommation.
Depuis le mois d’avril, en raison de la crise du coronavirus, deux questions additionnelles ont été soumises aux consommateurs.
La première concerne les pertes de revenus potentielles auxquelles les ménages s’attendent. La situation à ce sujet s’est altérée par rapport au mois dernier. Les répondants ont été plus nombreux à indiquer s’attendre à des pertes dépassant 10% de leurs revenus (24%, contre 21% le mois dernier). Cette nouvelle dégradation est particulièrement visible auprès des indépendants, pour lesquels cette proportion a grimpé de 54 à 60%, avec une part accrue d’indépendants qui s’attendent à une perte dépassant la moitié de leurs revenus (16%).
La seconde question concerne la capacité financière des ménages au départ de leur épargne. Sur ce plan, la lente amélioration enregistrée durant les mois précédents semble s’être encore poursuivie en novembre. Ainsi, la proportion de personnes déclarant pouvoir faire face aux dépenses nécessaires durant au moins trois mois a atteint 71%, soit une nouvelle fois la proportion la plus élevée enregistrée depuis le mois d’avril. Quant à la part des répondants disposant de moins d’un mois d’avance, elle a de nouveau baissé, atteignant 11%.
Le croisement de ces deux questions additionnelles permet d’observer que 57% des répondants wallons fait partie d’un groupe que l’on peut considérer comme relativement abrité jusqu’à présent, affichant à la fois un coussin d’épargne de plus de trois mois et une perte de revenu ne dépassant pas 10%. En revanche, le groupe de consommateurs les plus vulnérables, ceux affichant un faible coussin d’épargne (moins de 3 mois) conjugué à une perte importante de revenus (plus de 10%), égale 10% du total régional. Ces deux proportions sont proches de celles observées le mois dernier.
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