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Entre 2018 et 2019, on dénombre 58 623 nouveaux postes salariés et 178 324 embauches en Wallonie. Ceci a permis un accroissement net de 8 564 salariés de l’emploi intérieur wallon. Entre 2019 et 2020, le nombre des embauches s’est fortement ralenti suite à la crise sanitaire, mais l’impact est limité sur l’évolution nette de l’emploi grâce aux mesures ayant permis de freiner l’augmentation des départs.

C’est ce que nous apprend l’analyse des données du projet Dynam-Reg (cofinancé par l’IWEPS), publiée dans le nouveau numéro de Dynam-Reg sur l’évolution entre 2018 et 2019 sur la base des nouvelles données régionales et entre 2019 et 2020 sur la base de données provisoires uniquement disponible au niveau fédéral.

Toutes les données sont disponibles sur https://www.dynamstat.be/fr/chiffres/banen/regionaal et https://www.dynamstat.be/fr/chiffres/werknemers/regionaal-1-1

La publication est disponible ici.

Les chiffres pour la Wallonie présentés ci-dessous sur un graphique synthétique sont analysés sur notre page consacrée à ces indicateurs.

Entre le 30 juin 2018 et le 30 juin 2019, l’emploi en Wallonie a augmenté de 58 623 nouveaux postes : les employeurs uniquement présents en Wallonie (« unirégionaux ») ont créé 49 125 emplois et les employeurs multirégionaux ont permis un accroissement de 9 498 emplois en Wallonie. L’augmentation nette de « seulement » 8 564 emplois s’explique par le fait que 50 059 postes ont disparu sur cette même période : les employeurs multirégionaux ont contribué à cette diminution à hauteur de 9 598 postes, les employeurs wallons à hauteur de 40 461 postes.

La dynamique des travailleurs est plus importante encore que celle des postes de travail. Entre le 30 juin 2018 et le 30 juin 2019, 178 324 salariés ont commencé un nouvel emploi en Wallonie. Inversement, 170 332 ont quitté ou perdu leur travail. Par ailleurs, des transferts interrégionaux se produisent également au sein d’une même entreprise. Ainsi, 2 606 salariés à Bruxelles et en Flandre ont été mutés en Wallonie au sein de la même entreprise. Ceux travaillant en Wallonie ont été un peu moins nombreux à faire le chemin inverse (2 034 salariés). Au final, ce mouvement interne aux entreprises entraîne un transfert de travailleurs (572) au profit de la Wallonie.

Au niveau de l’ensemble de la Belgique, au cours de la période du 30 juin 2018 au 30 juin 2019, 224 374 emplois ont été créés au sein des entreprises en croissance, tandis que 172 167 emplois ont disparu chez des employeurs en recul. L’évolution nette de 52 207 (dont 8 564 en Wallonie) s’accompagne donc d’une dynamique de l’emploi bien plus large. Tous les recrutements ne sont pas liés à de nouveaux emplois. Sur cette période d’un an, il y a eu pour l’ensemble des entreprises l’entrée de 749 075 travailleurs et la sortie de 696 868 travailleurs.

Entre le 30 juin 2019 et le 30 juin 2020, la crise du coronavirus a inversé l’évolution nette de la croissance vers une diminution de 32 079 emplois. La création d’emplois est tombée à 191 536 emplois, tandis que la destruction d’emplois est nettement plus importante, avec 223 615 emplois. Toutefois, le flux de sortie reste comparable à celui de l’année précédente (703 783 salariés ont quitté une entreprise contre 696 868 entre 2018 et 2019). Le flux entrant, quant à lui, a fortement diminué (672 558 contre 749 075).

Les chiffres wallons ne sont pas encore disponibles, mais ces mouvements sont comparables à ceux observés lors des autres crises (voir pour la Wallonie, le chapitre 2 «  Un regard sur la dynamique de l’emploi salarié wallon » du Rapport sur l’économie wallonne de 2018). Aussi bien durant cette crise que dans la crise de 2009, le recours à des mesures de soutien, telles que le chômage temporaire et les autres mesures de soutien aux employeurs, ont permis d’éviter des départs massifs, du moins dans un premier temps.

D’autres indicateurs permettent d’extrapoler à la situation wallonne ce que l’on a observé en 2020 sur la base des données provisoires Dynam pour l’ensemble de la Belgique (voir notamment Tendance économiques n°60).


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