Comptes régionaux 2020

En 2020, la crise sanitaire liée à la covid-19 a entraîné un recul historique de l’activité économique. Selon les premiers résultats provisoires, la chute de la croissance économique (valeur ajoutée brute en volume) a été davantage marquée en Wallonie que dans les deux autres régions, à -5,8 %, contre -5,1 % en Flandre et -5,2 % à Bruxelles. Pratiquement toutes les branches ont contribué à la contraction de l’activité économique au niveau régional. Conséquence directe des mesures de restriction prises pour lutter contre la propagation de la pandémie, celles du commerce, et de l’Horeca expliquent environ un tiers de la perte globale d’activité dans les trois régions.

L’emploi total a également été affecté par la crise en 2020 et son évolution dans les trois régions a subi un net ralentissement par rapport à l’année précédente, à l’instar de celui observé à l’échelle nationale
(-1,6 point de pourcentage). Néanmoins, l’emploi a mieux résisté en Flandre que dans les deux autres régions. Il y a progressé de 5 600 personnes (+0,2 %), tandis qu’il a diminué de 3 400 personnes en Wallonie (-0,3 %) et de 3 000 personnes à Bruxelles (-0,4 %).

En 2019, la croissance du revenu disponible a été moindre qu’en 2018 à Bruxelles, où le repli est plus marqué, et en Wallonie alors qu’elle est plus importante en Flandre en 2019 par rapport à 2018. En 2019, le revenu disponible (en terme nominal) a augmenté au rythme de +4,7 % en Flandre (+2,5 points de pourcentage), +3,4 % en Wallonie (-0,9 point de pourcentage) et +3,1 % à Bruxelles (-3,6 points de pourcentage). Il s’agit de la plus forte progression enregistrée depuis 2009 par les ménages flamands.

En 2019, la croissance des dépenses de consommation finale des ménages a été moins soutenue qu’en 2018 en Flandre et en Wallonie alors qu’elle s’est stabilisée à Bruxelles. Elles ont augmenté de 4,8 % à Bruxelles (+0,1 point de pourcentage), de 3,1 % en Wallonie (-1,3 point de pourcentage) et 2,9 % en Flandre (-0,8 point de pourcentage).                                                                         
Le revenu disponible ayant augmenté plus vite que les dépenses de consommation finale des ménages en Flandre et en Wallonie, cela a conduit à une hausse du taux d’épargne brut des ménages dans ces deux régions, respectivement de 14 % à 15,4 % et de 8,3 % à 8,7 %. À Bruxelles, les dépenses de consommation finale ont progressé plus vivement que le revenu disponible brut, entraînant une baisse du taux d’épargne brut des ménages de 7,3 % à 6,0 %.

La présente version des comptes régionaux, publiée par l’ICN, contient une brève description des résultats, des impacts de la révision courante issues des comptes nationaux et régionaux ainsi qu’une section sur la structure économique des régions (activité économique et consommation des ménages) mais pas de tableaux chiffrés.                                                                 
Tous les résultats chiffrés sont disponibles sur le site NbbStat. La période couverte va de 2003/2008 à 2019/2020 (variables par lieu de travail dont la valeur ajoutée en volume, avec une rupture de série en 2017 suite à l’introduction progressive de la nouvelle NUTS2021 au niveau des arrondissements) ou 1995/1999 à 2019 (variables par lieu de domicile dont les dépenses de consommation finale des ménages.                                                        
Les dépenses de consommation finale des ménages, des administrations publiques et des institutions sans but lucratif au service des ménages sont en effet, depuis juillet 2015, régionalisées.
Ces nouvelles statistiques régionales découlaient d’un projet de collaboration entre la Banque nationale de Belgique et les Régions de Bruxelles-Capitale, flamande et wallonne qui a été lancé en 2009.

Les trois Régions (représentées au travers de l’IBSA, de l’IWEPS et du VSA) et la Banque nationale de Belgique (BNB) ont lancé en 2009 un projet commun visant à établir davantage de statistiques macroéconomiques présentant une dimension régionale. L’un des axes de ces travaux concerne le développement de l’optique des dépenses du PIB.

Langue : fr Format : A4 ISSN : 1780-4469 Nombre de page : 63