Accueil de jour (bas seuil) réalisé par les services partenaires des Relais sociaux

Nombre d’interventions réalisées par les services d’accueil de jour – bas seuil d’accès – des Relais Sociaux urbains en Wallonie (2022)

En 2022, les services de « l’accueil de jour – bas seuil d’accès » (AJ-B) ont réalisé près de 142 500 accueils. Lors de ceux-ci, les personnes peuvent « se poser » à l’intérieur (pour se réchauffer, échanger avec d’autres) mais une partie d’entre eux y viennent afin de bénéficier de l’offre d’interventions. Cette dernière vise d’une part à répondre à des besoins fondamentaux des personnes précarisées (santé, hygiène, alimentation) et d’autre part à les « remettre en capacité » à vivre en société par l’organisation d’activités qui nourrissent le lien social ou encore par le soutien dans la réalisation de leurs démarches administratives.

Le tableau ci-dessus illustre, sans être exhaustif, la diversité des champs d’interventions de l’AJ-B. Cette diversité révèle la complexité à laquelle sont confrontés les services d’AJ-B, à mettre à disposition de leur public des compétences professionnelles aussi variées que médicales, sociales, pédagogiques ou encore psychologiques. Les Relais sociaux urbains (RSU) assurent en Wallonie la coordination et la mise en réseau de services (privés et publics) impliqués dans l’aide aux personnes en situation d’exclusion, à savoir « toute personne majeure confrontée ou susceptible d’être confrontée à la difficulté de mener une vie conforme à la dignité humaine et d’exercer les droits reconnus par l’article 23 de la constitution ». Cette coordination concerne les activités déployées au sein de quatre axes à savoir le dispositif d’urgence sociale, l’hébergement d’urgence, le travail de rue et l’accueil de jour. Cette fiche porte sur « l’accueil de jour – bas seuil d’accès » (AJ-B) organisé par les services partenaires des RSU. Par « accueil de jour », on entend toutes les activités offertes par les services travaillant la journée. Le qualificatif « bas seuil d’accès » indique qu’il s’agit de services où il y a peu de conditions visant à restreindre l’accès à l’offre de service.

Répartition par type de ménage des personnes fréquentant les services d’accueil de jour – bas seuil d’accès – en Wallonie (2022)

Au cours de l’année 2022, 3 281 personnes, dont on a recueilli l’information « type de ménage », ont recouru aux services d’accueil de jour – bas seuil (AJ-B) offerts par les partenaires des Relais sociaux urbains (RSU). Il s’agit en grande majorité d’hommes (77 %).
Parmi ces personnes, près de 9 sur 10 sont des isolés, « sans enfant » (81,0 %) ou « avec enfant(s) » (7,6 %). 11,6 % des personnes vivent dans des ménages incluant au moins un enfant.

Répartition par type de logement/hébergement de l’accueil de jour – bas seuil d’accès – en Wallonie (2022)

L’identification du type de logement / hébergement occupé par la personne la semaine précédant son accueil dans le service d’AJ-B fait apparaître :
– d’une part, des personnes « sans logement » (67,2 %) dormant soit « en rue ou en abri de fortune tels que squat, voiture, tente, caravane… » (38,0 %), soit en hébergement d’urgence (19,0 %) ou encore chez un tiers (10,2 %) ;
– et d’autre part, des personnes qui, bien que bénéficiant d’un logement, sont en situation de mal logement, de logement précaire ou d’hébergement temporaire.

Définitions et sources

Les statistiques sont établies au niveau wallon, par l’IWEPS, à partir de données harmonisées transmises annuellement par l’ensemble des RSU de Wallonie : Tournai, Mons-Borinage, La Louvière, Charleroi, Namur, Liège et Verviers. Chacun d’eux réalise, sur son territoire, la coordination de la collecte des données auprès des services partenaires. Les deux relais sociaux intercommunaux créés en 2021, celui de la Province de Luxembourg et celui du Brabant wallon ne pourront que progressivement être associés à cette collecte.
Ces données constituent une source d’information importante sur les personnes vivant dans la « grande précarité » et sur le travail social réalisé avec ces personnes.
Ce public est très mal appréhendé par les sources administratives et absent des enquêtes sociales à visée généraliste (SILC).

Pertinence et limites

Les chiffres peuvent sous-estimer à la fois le nombre de personnes accueillies et le nombre de prestations réalisées par les travailleurs sociaux car seules les données provenant de services partenaires des relais sociaux sont prises en compte. Il existe également des cas de services partenaires qui ne réalisent qu’une collecte partielle des données relatives aux bénéficiaires.

Les personnes qui recourent à des services différents, surtout s’ils sont situés dans des villes différentes, peuvent néanmoins être comptabilisés plusieurs fois.