Comptes régionaux 2021
En 2021, avec les mesures prises en lien avec la crise sanitaire et après le recul historique de 2020, l’activité a fortement progressé. Selon les premiers résultats provisoires, le rebond de la croissance économique (valeur ajoutée brute en volume) a été davantage marqué en Flandre, à 6,2 %, que dans les deux autres régions (5,7 % à Bruxelles et 4,4 % en Wallonie). Ce faisant, l’activité économique a dépassé son niveau d’avant la pandémie en Flandre, elle a quasiment rattrapé son niveau à Bruxelles et est demeurée inférieure en Wallonie. Si la reprise a été nette, elle s’est toutefois avérée incomplète dans certaines branches et selon la région. C’est notamment le cas dans les branches plus exposées aux restrictions sanitaires telles que l’Horeca ou les activités culturelles et récréatives. La moindre croissance en Wallonie s’explique par le recul de l’industrie pharmaceutique.
Après s’être plus ou moins maintenu en 2020 grâce aux mesures prises par les pouvoirs publics, l’emploi total a connu un rebond en 2021. Néanmoins, l’emploi a davantage progressé en Flandre que dans les deux autres régions. Il y a progressé de 59 300 personnes (+2,1 %), contre 24 650 personnes en Wallonie (+1,9 %) et 6 350 à Bruxelles (+0,9 %).
En 2020, les mesures prises par les différents niveaux de pouvoir ont permis de maintenir le revenu disponible des ménages. Ces mesures ont davantage préservé les revenus des ménages wallons (3,3 %) et bruxellois (2,7 %) que ceux des ménages flamands (1,4 %).
En 2020, en raison des restrictions qui ont pesé sur l’économie, les dépenses de consommation finale des ménages par habitant (en terme nominal) ont chuté de -8,8 % en Wallonie, de -7,8 % à Bruxelles et de -7,7 % en Flandre. Dans les trois régions, les principales catégories de consommation ont ralenti ou ont fortement baissé. La chute a été particulièrement importante pour les dépenses dans l’Horeca, dans les transports et dans les loisirs et la culture.
Vu que le revenu disponible des ménages est soit consommé, soit épargné, la combinaison de la hausse du revenu disponible et de la forte baisse de la consommation des finales des ménages en raison des mesures sanitaires a conduit à une épargne ‘forcée’ et une forte hausse du taux d’épargne brut des ménages, plus marquée à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre. Le taux d’épargne en Wallonie (19,0 %) dépasse celui des ménages bruxellois (15,7 %) tout en restant inférieur au taux d’épargne observé en Flandre (22,3 %).
La présente version des comptes régionaux, publiée par l’ICN, contient une brève description des résultats, des impacts de la révision courante issues des comptes nationaux et régionaux ainsi qu’une section sur la structure économique des régions (activité économique et consommation des ménages) mais pas de tableaux chiffrés.
Tous les résultats chiffrés sont disponibles sur le site NbbStat. La période couverte va de 2003/2008 à 2020/2021 (variables par lieu de travail dont la valeur ajoutée en volume) ou 1995/1999 à 2020 (variables par lieu de domicile dont les dépenses de consommation finale des ménages.
Les dépenses de consommation finale des ménages, des administrations publiques et des institutions sans but lucratif au service des ménages sont en effet, depuis juillet 2015, régionalisées.
Ces nouvelles statistiques régionales découlaient d’un projet de collaboration entre la Banque nationale de Belgique et les Régions de Bruxelles-Capitale, flamande et wallonne qui a été lancé en 2009.
Les trois Régions (représentées au travers de l’IBSA, de l’IWEPS et du VSA) et la Banque nationale de Belgique (BNB) ont lancé en 2009 un projet commun visant à établir davantage de statistiques macroéconomiques présentant une dimension régionale. L’un des axes de ces travaux concerne le développement de l’optique des dépenses du PIB.
Langue : fr Format : A4 Nombre de page : 61