L’enquête mensuelle auprès des consommateurs wallons reflète une perte de confiance inédite, l’indicateur synthétique atteignant un niveau jamais atteint auparavant dans la région, même lors de la Grande Récession de 2009.
Ce sont les perceptions des ménages sur la situation économique à venir et sur le chômage qui se sont dégradées de la façon la plus spectaculaire. Sur le plan personnel, l’inquiétude des consommateurs s’est toutefois nettement accrue également. Les consommateurs anticipent ainsi une nette détérioration de leur situation financière et, malgré les freins actuels à la consommation leurs intentions d’épargne ne progressent pas.
En supplément du questionnaire habituel soumis aux consommateurs chaque mois, deux questions liées à la crise du coronavirus ont été ajoutées dans l’enquête d’avril.
D’une part, la capacité d’amortir les chocs au moyen de l’épargne a ainsi été jaugée. En Wallonie, seuls 62% des répondants estiment pouvoir faire face aux dépenses nécessaires pendant au moins trois mois, contre 69% à l’échelle du pays. En outre, pour 13% des consommateurs wallons, l’épargne ne suffirait pas pour couvrir les dépenses de subsistance d’un seul mois.
D’autre part, les ménages ont été interrogés sur les pertes de revenus qu’ils encourent actuellement. 30% d’entre eux font état d’une perte d’au moins 10% de leurs revenus. La proportion de répondants déclarant la perte la plus forte, soit une diminution supérieure à 50%, atteint 9%. Il s’agit, là aussi, d’une part plus importante qu’au niveau belge (7%).
Retour aux actualités