L’indicateur synthétique de la confiance des consommateurs en Wallonie s’est légèrement replié en juillet.
Cette légère dégradation provient essentiellement de l’opinion plus négative que les ménages donnent aujourd’hui des perspectives économiques en Belgique et de leur inquiétude qui monte à nouveau en ce qui concerne l’évolution attendue du chômage. L’estimation que les ménages formulent sur leur situation financière dans les douze prochains mois est restée stable et proche de la moyenne de long terme. Les répondants wallons à l’enquête confirment des intentions d’épargne à la hausse, bien plus élevées que la moyenne de long terme.
Depuis le mois d’avril, en raison de la crise du coronavirus, deux questions additionnelles ont été soumises aux consommateurs. Des réponses apportées en juillet, le bilan que l’on en tire est mitigé.
D’un côté, les personnes interrogées en Wallonie sont moins nombreuses (20%) à déclarer subir une perte substantielle de revenus, soit une perte dépassant 10%. La perte de revenu demeure la plus aiguë parmi les répondants ayant un statut d’indépendant, puisque, comme le mois dernier, plus de la moitié d’entre eux ont subi une telle perte (52%).
D’un autre côté, la fragilité financière des ménages en Wallonie apparaît plus forte dans les résultats de ce mois. 54% des répondants estiment en effet pouvoir faire face aux dépenses nécessaires pendant au moins trois mois. C’est la proportion la plus faible enregistrée depuis que les nouvelles questions sont posées. Cette part reste en outre inférieure à la moyenne belge (66%) qui s’est également dégradée.
Heureusement, la part de personnes qui ont affiché un moindre coussin d’épargne (moins de 3 mois) s’est surtout accrue parmi les personnes qui estiment avoir le moins perdu de revenu (moins de 10%). Dès lors, le groupe des répondants les plus vulnérables, soit ceux qui conjuguant une perte importante de revenus (plus de 10%) et un coussin d’épargne ne dépassant pas trois mois, n’a augmenté que légèrement et représentent en juillet en Wallonie 13% du total. A l’opposé, la solidité financière s’est donc effritée parmi les plus préservés par la crise : le groupe de Wallons que l’on peut considérer comme davantage abrité jusqu’à présent ne compte plus que pour 47% des répondants de la région, comme au mois de mai (et toujours moins que les 55% mesurés à l’échelle nationale).
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