Exportations et importations internationales de biens et services

Evolution du volume des exportations de biens et de services – taux de croissance (en %)

Les exportations wallonnes de biens et de services ont connu une évolution globalement moins favorable (1,9 % en moyenne annuelle) qu’en Flandre 3,4 % et qu’en moyenne dans la Zone euro ou dans l’Union européenne (3,3 %). En particulier, les exportations wallonnes se sont nettement contractées de 2011 à 2013 et encore plus en 2020. Cette année-là, en raison de la crise économique et sanitaire liée au Covid-19, les exportations se sont fortement réduites pour ensuite connaître un rebond en 2021 et ce quel que soit le niveau géographique concerné. En Wallonie, la hausse des exportations internationales était cependant moindre (+3,0 %) que celles enregistrées en moyenne en Belgique (+11,3 %) et dans l’UE (+10,6 %) ou en Flandre où elles se sont très fortement accrues (+14,0 %).

Les importations wallonnes de biens et de services ont connu une évolution semblable (2,0 % en moyenne annuelle), un niveau inférieur à ceux mesurés en Flandre (3,9 %) ainsi qu’en moyenne dans la Zone euro ou dans l’Union européenne (3,2 %). En 2020 et 2021, la crise liée au Covid-19 a également fortement impacté les importations qui ont aussi connu un rebond en 2021. Selon les estimations provisoires, la hausse des importations wallonnes (+5,5 %) a été moindre que celle observée en Flandre (+12,8 %), en Belgique (+10,7 %) et plus faible que le net accroissement enregistré dans l’Union européenne (+9,1 %).

Commerce extérieur – moyennes régionales (2011-2021)

La part wallonne dans les exportations nationales s’établit en moyenne sur la période 2011-2021 à 15,6 %. En 2021, les exportations de la Wallonie s’élèvent à 64,9 milliards d’euros (314,7 milliards pour la Flandre et 56,7 pour Bruxelles). La part moyenne wallonne dans les importations est encore plus faible (13,5 %). En 2021, elle se monte à 54,9 milliards d’euros (311,6 milliards pour la Flandre et 64,5 pour Bruxelles). La balance commerciale internationale wallonne se chiffre, en 2021, à 10 milliards d’euros. La moyenne des exportations et des importations rapportée au PIB (50 %) montre le degré d’ouverture internationale de la Wallonie. Il est plus faible que celui de la Flandre (96 %) et de Bruxelles (67 %).

Définitions et sources

Les données utilisées pour cette fiche proviennent des comptes régionaux, publiés en mars 2023 par l’ICN. Pour la seconde fois une estimation provisoire pour la dernière année, ici 2021, est disponible. Ces statistiques découlent d’un projet de collaboration entre la BNB et les trois instituts statistiques régionaux. Ces chiffres sont publiés à prix courants et ils sont adaptés en euros chaînés au moyen des déflateurs nationaux.

Ces données respectent le concept « national » qui est de mise dans les comptes nationaux et la balance des paiements. Selon ce concept, une exportation (une importation) est enregistrée dès que la propriété d’un bien ou d’un service passe d’un résident à un non-résident (ou inversement). Ce concept s’oppose au concept communautaire, qui enregistre un flux commercial avec l’extérieur dès le franchissement d’une frontière (incluant donc le transit).

La ventilation géographique des données s’effectue au lieu de l’établissement de l’exportateur ou importateur. Lorsqu’une entreprise compte des implantations dans plusieurs arrondissements ou régions, ses exportations sont ventilées entre ces établissements, au moyen de clés basées sur la masse salariale. Il s’agit d’un traitement conforme à celui effectué pour la valeur ajoutée (et le PIB).

Pertinence et limites

Les statistiques des comptes régionaux incluent les exportations et importations de services. Ce n’est pas le cas des données directement issues du commerce extérieur, qui se limitent aux marchandises.

Les séries publiées par l’ICN dans les comptes régionaux commencent désormais à l’année 2009. Une rupture de série a lieu entre 2008 et 2009. Des données antérieures, pour la période 1995-2008 sont disponibles auprès de l’ICN mais elles ne seront pas adaptées aux modifications méthodologiques intervenues dans la comptabilité nationale et régionale.

Il est ici question des exportations et importations internationales, c’est-à-dire à destination du reste du monde, au-delà des frontières belges. Ces données ne tiennent donc pas compte des flux de commerce interrégionaux. Notons que des estimations de ces flux ont été réalisées pour les années 2010 et 2015 dans le cadre de Tableaux input-output régionaux (Cf. Rapport sur l’Economie wallonne 2016).