Indicateurs statistiques

Part des majeurs bénéficiant de l’aide sociale

En Wallonie, 3,95 % des majeurs sont bénéficiaires de l’aide sociale (RIS – ERIS – GRAPA) en 2021.

 

Les proportions de personnes bénéficiant de l’aide sociale (RIS : Revenu d’intégration sociale, ERIS : Équivalent du revenu d’intégration sociale (cf. fiche Part de revenus d’intégration chez les 18-64 ans) ou GRAPA : Garantie de revenus aux personnes âgées (cf. fiche Part de GRAPA chez les 65 ans et plus)) varient fortement selon les classes d’âge. Les 18-24 ans (taux de 8,40 % en 2021) et les 65 ans et plus (taux de 5,64 % en 2021) sont surreprésentés, les 45-64 ans sont les moins touchés (taux de 1,79 % en 2021) et les 25-44 ans se situent dans une situation intermédiaire (taux de 3,46 % en 2021).

Du point de vue de l’évolution, on observe que les écarts entre classes d’âge s’accroissent. Le taux des jeunes augmente presque constamment de 4,10 % à 8,40 % entre 2003 et 2021. Le taux des 65 ans et plus augmente aussi, mais seulement entre 2006 et 2015. Depuis lors, il est relativement stable. Au contraire, le taux chez les 45-64 est presque constant, à l’exception d’une légère augmentation entre 2015 et 2019. Chez les 25-44 ans, l’évolution est intermédiaire : on observe une légère baisse jusqu’en 2008, suivie d’une augmentation moyenne. Depuis 2016, le taux d’aide sociale des 18-24 ans dépasse celui des 65 ans et plus. Par rapport aux augmentations des années précédentes, les indicateurs se sont stabilisés en 2021.

L’augmentation importante depuis 2015, découlant de la limitation dans le temps des allocations d’insertion (cf. fiche part de revenus d’intégration), touche inégalement les différents groupes d’âge. Les plus jeunes (18-24 ans, surtout, et 25-44 ans) voient leur taux augmenter très fortement ; les 45-64 connaissent une faible augmentation. Enfin, logiquement, les 65 ans et plus ne sont pas touchés par cette réforme.

 

 

Pour chaque catégorie d’âge, on observe une surreprésentation des femmes chez les bénéficiaires de l’aide. Cependant, cette surreprésentation est plus saillante chez les plus âgés. En effet, le taux des femmes est de 16 % supérieur (par rapport à celui des hommes) chez les 18-24 ans, de 21 % supérieur chez les 25-44 ans, de 22 % supérieur chez les 45-64 ans et de 64 % supérieur chez les 65 ans et plus.
On peut supposer que cet écart croissant avec l’âge s’explique par la moindre participation des femmes au marché du travail (taux d’emploi plus faible et plus d’emplois à temps partiel), surtout chez les générations plus anciennes. L’accès à notre système de sécurité sociale étant fondé sur l’emploi, un plus faible accès des femmes à celui-ci entrave leur accès aux diverses prestations sociales (allocations de chômage, pensions de retraite, …). Ce qui in fine les oblige à recourir à l’aide sociale.


Définitions et sources

Ces chiffres reprennent les moyennes mensuelles des revenus d’intégration et de leur équivalent (cf. fiche part de revenus d’intégration) et ceux de la GRAPA (avec l’ancien revenu garanti, cf. fiche part de la GRAPA). Notez qu’à la différence du taux de revenus d’intégration, les chiffres présentés ici comprennent également les données pour les 65 ans et plus. Pour être comparables, les chiffres de la GRAPA ont été calculés de manière à avoir la moyenne au 1er janvier de l’année et au 1er janvier de l’année suivante. La population par âge provient de Statbel. Il s’agit ici aussi de la moyenne entre la population au 1er janvier de l’année et au 1er janvier de l’année suivante.


Pertinence et limites

En dehors du fait que ce taux est une mesure du traitement assistanciel de la pauvreté chez les adultes et non une mesure directe de la pauvreté (cf. fiches (part de revenus d’intégration et part de la GRAPA), rappelons que le taux agrège deux aides sociales dont le fonctionnement diffère. L’octroi de la GRAPA est plus automatique (il ne faut pas toujours poser une demande) et centralisé (par le SFP) que le RIS et l’ERIS, dont la décision d’octroi est rendue par une instance locale (CPAS) après une demande expresse suivie d’une enquête sociale et assortie d’un accompagnement du bénéficiaire. L’obtention du revenu d’intégration étant plus difficile que la GRAPA, le taux des 65 ans et plus doit être comparé avec prudence à celui des plus jeunes.

Responsable(s) : Ghesquiere François

Pour en savoir plus:

http://walstat.iweps.be/

https://www.mi-is.be/fr/etudes-publications-statistiques

http://www.onprvp.fgov.be/FR/profes/legal/statistics/Pages/default.aspx

Prochaine mise à jour : juin 2024


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