Indicateurs statistiques

Revenus personnels selon le sexe

Sur base des revenus de 2022, on estime que le revenu personnel moyen des femmes de 25 ans et plus équivaut à 73 % de celui des hommes.

 

L’objectif de cet indicateur est d’estimer les revenus nets que perçoivent personnellement les individus. Pour ce faire, nous avons totalisé les salaires en espèce, les avantages en nature (dont les voitures de société), les revenus d’une activité indépendante, les allocations de chômage, les pensions, les allocations liées à une maladie ou une invalidité, les revenus d’intégration, les bourses d’étude et les allocations liées aux congés parentaux, de paternité ou de maternité. Les loyers perçus, les allocations familiales, les pensions alimentaires, les revenus du patrimoine mobilier n’ont par contre pas été pris en compte, car, dans les données utilisées, ils sont collectés uniquement au niveau du ménage. Sur cette base, on estime qu’en Wallonie, les femmes ont en 2022 un revenu personnel total moyen de 20 095 € contre 30 094 € pour les hommes. Suite à une importante réforme de l’enquête en 2019 (révision de la pondération, recours à des données administratives pour mesurer certains revenus et modification du questionnaire) les comparaisons avec les années antérieures doivent être interprétées prudemment.

Étant donné que le revenu personnel moyen est mesuré à l’aide d’une enquête, les intervalles de confiance sont nécessaires pour rendre compte des imprécisions statistiques découlant du processus d’échantillonnage. On estime que la « vraie » valeur du revenu personnel moyen se situe à l’intérieur des marges indiquées sur le graphique. Par exemple, on peut affirmer avec 95 % de certitude qu’en Wallonie, le revenu personnel moyen perçu en 2022 par les femmes se situe entre 21 351 € et 22 839 €.

On observe, depuis le début des années 2000, une diminution de l’écart entre le revenu des femmes et celui des hommes. Ainsi, alors qu’en début de période le revenu moyen des femmes n’atteignait que 60 % du revenu des hommes, en fin de période il s’approche de 75 %. Néanmoins, si l’écart se réduit, il reste, en soi, très important.

 

 

Les revenus personnels varient selon les statuts déclarés. Les salariés à temps plein ont des revenus plus élevés, contrairement aux demandeurs d’emploi et autres inactifs pour lesquels les revenus sont nettement plus faibles. Les écarts de revenus entre femmes et hommes varient aussi selon les catégories. Ils sont plus importants chez les retraités, les autres inactifs et les indépendants. Cependant les personnes reprises au sein des catégories ne sont pas identiques : par exemple, la majorité des femmes catégorisées comme autres inactifs se déclarent au foyer, alors que les hommes de cette catégorie sont majoritairement en incapacité de travail. Les faibles écarts chez les demandeurs d’emploi s’expliquent par un nombre important de mères seules bénéficiant d’une allocation majorée pour chef de ménage, alors que les hommes seuls avec enfants se déclarant demandeurs d’emploi sont peu nombreux.


Définitions et sources

Les données utilisées pour calculer cet indicateur proviennent de SILC, une enquête annuelle (supervisée par Eurostat) largement utilisée pour quantifier la pauvreté, les inégalités de revenus et les conditions de vie en Europe.
Les indicateurs présentés ici sont limités aux 25 ans et plus car de nombreuses personnes plus jeunes n’ont pas de revenu personnel et vivent encore chez leurs parents.
Précisons aussi que les revenus pris en compte sont ceux de l’année civile précédant l’enquête, de manière à avoir un revenu plus fiable (les données correspondent à l’année fiscale) et moins sensible aux variations saisonnières et de court terme. L’année indiquée ici est l’année de perception des revenus.


Pertinence et limites

L’intérêt et l’originalité de cette approche est de mesurer les revenus que les personnes perçoivent personnellement, et non les revenus perçus par l’ensemble des membres du ménage auquel elles appartiennent comme c’est souvent le cas (cf. fiches taux de risque de pauvreté et coefficient de Gini). Cela permet de mieux appréhender les inégalités entre femmes et hommes. Par ailleurs, contrairement aux indicateurs d’écarts salariaux, ici presque tous les revenus sont pris en compte.
L’inconvénient de cet indicateur est qu’il ne prend pas en compte le coût des personnes à charge, notamment les enfants. Il mesure donc le revenu des personnes, indépendamment des frais auxquels elles doivent faire face.

Responsable(s) : Ghesquiere François

Pour en savoir plus:

http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/collecte_donnees/enquetes/silc/
http://ec.europa.eu/eurostat/web/income-and-living-conditions/overview
https://www.iweps.be/publication/egalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-en-wallonie-2019-cahier4/

Prochaine mise à jour : mars 2025


Télécharger la fiche .pdf
G006-REVENU.PERSO_.SEXE-Annexe(1)   .xlsx
Retour aux statistiques