Sécurité routière

Bilan comparé des accidents et victimes de la route en Wallonie et en Flandre en 2022

En 2022, on a dénombré 10 090 accidents corporels sur les routes wallonnes (37 643 pour la Belgique) faisant au total 12 832 victimes (46 074 pour la Belg.) dont 11 791 blessés légers (42 134 pour la Belg., 25 700 pour la Fl. et 4 643 pour Bxl.), 807 blessés graves (3 400 pour la Belg.) et 234 personnes (540 pour la Belg.) ayant perdu la vie dans les 30 jours suivant l’accident. Par rapport à 2021, tous les indicateurs sont à la hausse. En 2022, il y a eu 2 % d’accidents en plus faisant 1 % plus de victimes (8,1 % pour la Belgique). L’examen des chiffres 2021 est à faire avec prudence au regard des effets du Covid-19 sur la circulation. En comparaison dès lors avec ceux de 2019, il est à noter une baisse de 5,8 % pour le nombre d’accident (-0,2 % pour la Belg.) et de -9,4 % (-3,7 % pour le pays) pour le nombre de victimes. Le nombre de personnes tuées s’élève à 234 (309 en 2019) et est en diminution de 24,3 % pour la Wallonie et -16,1 % pour la Belg. Les nombres de blessés graves et légers évoluent dans le même sens respectivement de -15 % (-5,7 % pour la Belg.) et de -8,7 % (-3,3 % pour la Belg.). L’objectif du Gouvernement wallon est de réduire à 100 le nombre de tués sur les routes wallonnes d’ici 2030 (AWSR).

La prise en compte des statistiques d’accidents de la route et particulièrement celles relatives au nombre de personnes tuées par million d’habitants (63,9), peut paraître peu « flatteuse » en comparaison avec la Flandre (42,1), la moyenne belge (46,6) voire européenne (51 pour EU-27 en 2020). Cette différence tend à diminuer et est à objectiver vu l’importance du trafic de transit et de la plus faible densité d’habitants en Wallonie ainsi que par une spécificité du réseau (moins congestionné avec de longues étendues sans habitation, où les vitesses pratiquées sont plus élevées). Il y a beaucoup moins d’accidents corporels en Wallonie (10 090) qu’en Flandre (23 381), mais ils sont généralement plus graves. Le rapport personnes décédées/kilomètre s’est cependant inversé en 2021 « au profit » de la Wallonie.

Evolution des accidents de la route en Wallonie de 2010 à 2022

Depuis 2010, la tendance générale est à la baisse au niveau des accidents corporels de la route (-22 %), des tués et blessés graves (-55 %) et du nombre d’accidents mortels (-38 %).
En 2022, la majorité des usagers tués dans les 30 jours sont des automobilistes (115 pour 215 en B.), suivis par les piétons (40 pour 84 en B.), les cyclistes (18 pour 97) et les cyclo-motocyclistes (37 pour 86). Ces quatre catégories représentent un total de 86 % (89 % pour la Belg.) des tués 30 jours. Le chiffre de tués à vélo (18) en 2022 se rapproche du pic de 2019 (21).

Décès 30 jours de la route par 10 milliards de voyageurs-kilomètres, 2020

Note : – Le nombre de décédés dans les 30 jours par 10 milliards de voyageurs.km effectués par les voitures particulières et motos pour les différents pays européens (2020 dernières données européennes disponibles ; 2017 pour données de trafic routier régional).

Selon les estimations pour 2020, la Wallonie ainsi que la Belgique sont proches de la moyenne européenne dans le chiffre des décès (dans les 30 jours) de la route par 10 milliards de voyageurs.km réalisés en auto et moto, (51 pour EU-27).

Définitions et sources

– Un accident entre plus de 2 véhicules est considéré comme un seul accident.
– Afin de permettre une comparaison entre les données, le choix s’est porté sur les statistiques « Accidents » de 2020. Ces dernières sont rapportées aux données disponible : réseau routier 2010 et données de trafic 2017.
– Le réseau considéré représente l’ensemble des autoroutes et routes, à l’exclusion des routes non revêtues pour l’année 2010.
Sources : EC DG Mobility & Transport, Statbel, SPF M&T ; Calculs : IWEPS.

Pertinence et limites

Le nombre de tués (endéans les 30 jours) est la donnée la plus fiable. La probabilité qu’un accident fasse l’objet de l’intervention de la police ou des parquets y est en effet la plus grande. Les données des blessés légers sont très probablement sous-estimées, notamment pour les usagers faibles (piétons, cyclistes).