Comptes régionaux 2018

Partie 2

Sur la période couvrant les années 2009 à 2017, en Wallonie, la croissance économique (valeur ajoutée brute en volume) a été, en moyenne annuelle, de 1,5 %. Un taux plus élevé qu’à Bruxelles (0,8 %) mais légèrement inférieur à la croissance annuelle moyenne observée en Flandre, 1,9 %. Sur les dernières années, à l’exception de 2017, la croissance est la plus forte en Flandre et la plus faible à Bruxelles.

Le nombre de personnes occupées (salariés et indépendants) a augmenté en moyenne annuelle entre 2009 et 2017 de 0,7 % en Wallonie, soit un niveau intermédiaire entre Bruxelles (0,5 %) et la Flandre
(0,9 %). Quant au volume d’heures travaillées, si le taux de croissance annuel moyen du volume total est proche entre la Wallonie (0,9 %) et la Flandre (1,0 %), il n’en est pas de même selon le statut du travailleur. Si la Flandre a connu une hausse moyenne plus importante pour les salariés, c’est en Wallonie que les heures travaillées par les indépendants ont augmenté de manière plus conséquente en moyenne annuelle entre 2009 et 2017.

Entre 2009 et 2017, la croissance annuelle moyenne des revenus (primaire et disponible) a été la plus forte à Bruxelles (2,6 % et 2,5 %) alors qu’en Flandre et en Wallonie, l’augmentation annuelle moyenne a été presque identique (autour de 2,2 %). Durant cette même période, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse moyenne de 3,5 % par an en Flandre, 3,2 % à Bruxelles et de 2,7 % en Wallonie. Dans chacune des régions, la croissance des dépenses de consommation finale a été plus importante que celle du revenu disponible, ce qui a entraîné une baisse conséquente du taux d’épargne brut des ménages. Celle-ci est, proportionnellement, plus marquée à Bruxelles, le taux d’épargne brut des ménages bruxellois est de 6,7 % en 2017 contre 11,8 % en 2009. Sur cette même période, le taux d’épargne brut des ménages flamands est passé de 22,7 % à 14,7 %. Le taux en Flandre est toujours largement supérieur aux deux autres régions. Quant aux ménages wallons, leur taux d’épargne brut est celui qui, toute proportion gardée, a diminué le moins, de 12,3 % en 2009 à 8,5 % en 2017.

Les exportations internationales de biens et services de la Wallonie se sont chiffrées à 55,1 milliards d’euros en 2017, soit une augmentation annuelle moyenne de 3,3 % par rapport à 2009, inférieure à celle mesurée pour la Belgique (5,6 %). Celle-ci est portée vers le haut par la forte croissance annuelle moyenne des exportations en Flandre (6,4 %). La hausse des exportations wallonnes provient majoritairement, sur l’ensemble de la période 2009 à 2017, de la croissance des services (+7,5 % en moyenne annuelle) alors que les exportations de biens ont connu hausse moyenne moindre (+1,9 %). Au fil des années, la part des services dans le total des ventes wallonnes à l’étranger a crû pour atteindre 30,0 % en 2017.

Les importations internationales de biens et services vers la Wallonie se sont chiffrées à 48,0 milliards d’euros en 2017, soit une hausse annuelle moyenne de 4,1 % par rapport à 2009. Cette croissance annuelle moyenne se situe entre les valeurs mesurées à Bruxelles (2,7 %) et en Flandre (7,0 %). Tout comme pour les exportations, la hausse annuelle moyenne est essentiellement à mettre au crédit des services qui ont connu un accroissement annuel moyen de 9,9 % entre 2009 et 2017 contre 1,9 % pour les biens. La hausse des importations de services a majoritairement eu lieu entre 2013 à 2015 suite à des achats ponctuels dans le secteur pharmaceutique.

Au niveau des exportations nettes de biens et services, la hausse annuelle moyenne plus importante des importations a induit une diminution du solde des exportations nettes pour la Wallonie, de l’ordre de
-0,6 % en moyenne annuelle entre 2009 et 2017. Il s’est élevé à 7,1 milliards d’euros en 2017.

La seconde phase de publication des comptes régionaux contient deux parties. La première concerne les agrégats des comptes régionaux hors importations et exportations et a été publiée par l’ICN le vendredi 3 juillet.  Elle contient un bref aperçu des résultats ainsi que des tableaux chiffrés pour la période 2009 à 2017/2018 tant pour les variables par lieu de travail (valeur ajoutée, investissements, emploi, volume de travail) que par lieu de domicile (comptes de revenus des ménages et dépenses de consommation finale). La seconde partie est sortie ce jeudi 30 juillet. Elle se rapporte à la répartition régionale des importations et exportations belges de biens et services pour les années 2009 à 2017 et contient également un bref aperçu des résultats sous formes de tableaux et de graphiques.

Toutes les données des comptes régionaux, tant selon le lieu de travail que de domicile, sont disponibles en ligne sur le site de NbbStat.

En cette année 2020, la publication des comptes régionaux se déroule en trois phases.

  • La première, sortie en février 2020, fait référence aux résultats chiffrés pour les périodes 2015 à 2017/2018 (variables par lieu de travail dont la valeur ajoutée en volume) ou 1995/1999 à 2017 (variables par lieu de domicile dont les dépenses de consommation finale des ménages).
  • La seconde, en juillet 2020, contient, en plus, les résultats chiffrés pour la période 2009 à 2014 pour les variables calculées selon le lieu de travail (valeur ajoutée, investissements, emploi total, volume de travail). Les résultats pour les exportations de biens et de services pour la période 2009 à 2017 sont également publiés durant cette seconde phase.
  • Finalement, une troisième phase se déroulera durant l’automne 2020 avec les résultats chiffrés pour la période 2003 à 2008 pour ce qui concerne les variables par lieu de travail à l’exception des importations et des exportations de biens et de services.

Les dépenses de consommation finale des ménages, des administrations publiques et des institutions sans but lucratif au service des ménages sont en effet, depuis juillet 2015, régionalisées.

Ces nouvelles statistiques régionales découlaient d’un projet de collaboration entre la Banque nationale de Belgique et les Régions de Bruxelles-Capitale, flamande et wallonne qui a été lancé en 2009.

Les trois Régions (représentées au travers de l’IBSA, de l’IWEPS et du VSA) et la Banque nationale de Belgique (BNB) ont lancé en 2009 un projet commun visant à établir davantage de statistiques macroéconomiques présentant une dimension régionale. L’un des axes de ces travaux concerne le développement de l’optique des dépenses du PIB.

Langue : fr Format : A4 ISSN : 1780-4469 Prix : Gratuit Nombre de page : 95