Des priorités de formation pour la Wallonie ?
Working Paper n°42
Pour encourager la formation des travailleurs salariés et des indépendants, plusieurs incitants financiers existent de longue date en Wallonie. Parmi ceux-ci, le chèque formation permet aux travailleurs d’entreprises de moins de 250 travailleurs de bénéficier d’une intervention financière dans le coût de la formation. Ces entreprises peuvent en effet acquérir des chèques au prix de la moitié de leur valeur faciale et utiliser ceux-ci auprès d’opérateurs de formation agréés par la Région wallonne.
Ce dispositif a connu un succès croissant au fil du temps, mais implique un travail important d’agrément des formations éligibles par les interlocuteurs sociaux et l’administration régionale. Le projet de réforme du dispositif du chèque formation porté par la ministre de l’Emploi au cours de la présente législature visait un double objectif : étendre son accès aux grandes entreprises et au secteur non marchand, d’une part, et préciser les critères d’agrément des formations, d’autre part.
Le présent Working Paper restitue les éléments de réponse adressés par l’IWEPS à une double demande ministérielle : celle de préciser des priorités de formation et des critères plus stricts d’agrément afin de concentrer les efforts financiers régionaux sur un spectre plus réduit de formation.
Notre démarche s’est voulue participative et articule trois étapes. Nous avons d’abord réalisé une série d’entretiens exploratoires, principalement auprès d’acteurs administratifs et de la concertation sociale, afin de saisir le fonctionnement concret du dispositif et les enjeux de la réforme. Ensuite, une enquête auprès d’un échantillon d’experts de l’économie régionale et de la formation a été réalisée. Enfin, les résultats des deux premières étapes ont été présentés lors de nouveaux entretiens auprès d’acteurs administratifs et de la formation professionnelle pour validation.
Notre travail a conduit à proposer une sélection de domaines de formation susceptibles de soutenir les priorités politiques régionales exprimées dans le Plan de relance de la Wallonie et à identifier un ensemble de questions ou points de discussion utiles à la définition de critères de sélection des formations.
Le rapport reflète donc des éléments de débats et enjeux, parfois conflictuels. Il se veut une contribution utile au débat démocratique.