Indicateurs statistiques

Migrations internes

En 2023, les flux migratoires avec les 2 autres régions ont permis à la Wallonie d’accueillir 3 896 personnes en plus sur son territoire, soit +1,1 personne pour mille habitants

 

Les migrations entre Bruxelles et les deux autres régions concernent entre 45 000 et 70 000 personnes par an, alors que seulement 10 000 à 20 000 personnes migrent entre la Wallonie et la Flandre.

En 2016, pour la première fois depuis 1969, le solde migratoire de la Wallonie envers la Flandre est devenu négatif, c’est-à-dire que plus d’habitants de Wallonie sont venus s’installer en Flandre que l’inverse. En 2023, ce solde négatif représentait 1 144 personnes de moins sur le territoire wallon. Si les migrations de la Flandre vers la Wallonie se sont stabilisées depuis 2005, elles ont augmenté de la Wallonie vers la Flandre.

La Wallonie enregistre plus d’entrées sur son territoire que de sorties vis-à-vis de Bruxelles (+5 040 personnes en 2023). Bruxelles-Capitale joue le rôle d’une métropole urbaine qui attire une population en provenance de l’étranger et qui continue de connaître un exode urbain appelé « périurbanisation ». Ce schéma n’est pas seulement valable pour Bruxelles, il l’est également pour de nombreuses villes importantes. Mais, à la différence des autres métropoles belges, Bruxelles est également une entité fédérée et constitue donc un niveau d’agrégation statistique au même titre que la Flandre et la Wallonie.
Les populations flamande et wallonne bénéficient de l’émigration bruxelloise. Ce mouvement connaît régulièrement des renversements de tendance. Au début des années 2000, les départs de la capitale ont connu un regain. Mais ces dernières années, s’ils ont poursuivi leur expansion vers la Flandre, ces derniers ont stagné vers la Wallonie.

 

 

Entre 2003 et 2015, 5 000 à 7 000 personnes en plus sont venues chaque année s’installer en Wallonie (différence entre les entrées et les sorties en provenance ou à destination des deux autres régions). Ce nombre s’est réduit depuis 2015 et après un léger rebond entre 2019 et 2021, il n’atteint que 3 896 personnes en 2023. En Flandre, ces dernières années, le solde des migrations internes est essentiellement déterminé par le solde de plus en plus élevé avec Bruxelles. C’est Bruxelles-Capitale qui perd chaque année de la population au profit des deux autres régions, bénéficiant elle-même d’un apport important de population extérieure à la Belgique. Ce solde annuel négatif s’était stabilisé autour de -13 000 personnes entre 2005 et 2015, avant de chuter ces dernières années autour des -20 000 personnes.


Définitions et sources

Les migrations internes interrégionales concernent toutes les migrations entre régions de Belgique alors que les migrations internes communales reprennent tous les déménagements à partir ou à destination de la commune vers ou à partir d’une autre commune belge.

Le solde migratoire interne d’une population pour 1 000 habitants se définit comme la différence entre le nombre d’immigrations internes et d’émigrations internes sur une année rapportée à la population moyenne (somme de la population au 1er janvier et de la population au 31 décembre divisé par deux) multipliée par mille.


Pertinence et limites

Les données démographiques sont tirées du Registre national (RN) par Statbel. Le RN est un outil légal qui existe en Belgique depuis 1983 qui centralise les registres de population instaurés dans chaque commune belge dès 1846. Il enregistre l’ensemble des résidents de la Belgique dans différents registres principalement le registre de population et des étrangers (les Belges et les étrangers domiciliés – autorisés à s’établir ou séjourner plus de trois mois- en Belgique), le registre d’attente (candidats réfugiés politiques) et les registres diplomatiques et consulaires ainsi que celui des fonctionnaires européens et des membres des autres institutions internationales (OTAN) et leur famille. La population offi cielle de la Belgique qui sert de base aux calculs des indices démographiques, comptabilise l’ensemble des personnes du RN qui ont leur résidence principale en Belgique en excluant le registre d’attente.

Responsable(s) : Debuisson Marc

Pour en savoir plus:

Walstat – IWEPS : http://walstat.iweps.be
Statbel : https://statbel.fgov.be/fr/themes/population/migrations

Charlier J., Debuisson M., Duprez J.-P., Reginster 1. (2016), Mouvements résidentiels en Wallonie (1994-2014), Namur, 82 p. (Working paper de l’IWEPS, n°21) : http://www.iweps.be/working-paper-de-liweps-ndeg21

Prochaine mise à jour : septembre 2025

 


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