Les polarités de base – Des balises pour identifier des centralités urbaines et rurales en Wallonie
Working paper n°32
L’Observatoire du Développement territorial de l’IWEPS propose dans ce Working Paper une méthodologie pour identifier des centralités pour le territoire wallon : les polarités de base. Il s’agit de lieux du territoire wallon qui combinent une certaine concentration en logements et en services de base à la population parmi lesquels des arrêts de transport en commun bien desservis. Ils correspondent à des villes et villages
qui offrent un minimum de services aux populations. L’objectif est de
proposer des référents spatiaux afin de mesurer l’étalement urbain, plus particulièrement en analysant la localisation des nouvelles implantations de logements ou d’activités par rapport à ces lieux centraux.
Trois variantes méthodologiques sont développées en faisant varier les
seuils des critères retenus et proposant donc des délimitations avec des
étendues géographiques différentes. Au-delà de l’utilité statistique, cette
méthodologie et ces variantes appliquées à l’ensemble de la Wallonie constituent des balises harmonisées pour identifier les territoires à renforcer en vue de l’objectif wallon de limitation de l’étalement urbain (Déclaration de Politique régionale 2019-2024, Schéma de développement du territoire…) et en cohérence avec la politique wallonne de mobilité bas carbone. Ces balises laissent place à des ajustements en fonction des contextes locaux et/ou des visions stratégiques territoriales locales.
En termes de perspectives, les polarités de base identifiées selon les trois
variantes offrent des disponibilités en terrains pour de nouveaux développements urbains (logement, activités économiques…) dont les services publics et espaces verts. Combinés à des processus de rénovation urbaine et de meilleure utilisation des espaces déjà urbanisés, le potentiel de développement permettrait de répondre à une partie de la demande future en logement et aux objectifs politiques de développements prioritaires au sein des centralités plutôt qu’en dehors, notamment dans l’optique d’arrêter l’artificialisation du territoire wallon en 2050 et d’orienter l’aménagement de celui-ci dans une transition bas carbone.