Assainissement des eaux usées
Le taux d’équipement de la Wallonie en stations d’épuration collectives (STEP) pour l’assainissement des eaux usées était de 94 % au 31 décembre 2022.
Notes :
- Les capacités des stations d’épuration s’expriment en équivalent-habitant (EH). Un équivalent-habitant (EH) correspond à la charge organique biodégradable ayant une demande biochimique d’oxygène en cinq jours (DBO5) de 60 g d’oxygène par jour. Cette notion exprime la charge polluante d’un effluent, quelle que soit l’origine de la pollution, par habitant et par jour. La capacité épuratoire doit tenir compte de la population qui est connectée via le réseau de collecte, des rejets industriels éventuels et d’une réserve épuratoire pour faire face à l’augmentation de la population pour les 20 prochaines années (Cellule état de l’environnement wallon (2007) : Rapport analytique sur l’état de l’environnement wallon 2006-2007, Ed. MRW-DGRNE, p. 368)
- L’organisme d’assainissement agréé INTERSUD (province de Hainaut) n’existe plus en tant que tel depuis 2008 car il a fusionné avec IPALLE
Selon la Société publique de gestion de l’eau (SPGE), au 31/12/2022, la Wallonie comptait 450 stations d’épuration collectives (STEP) capables de traiter une charge polluante de 4 213 754 équivalents-habitants (EH), ce qui représentait un taux d’équipement de 92,1 %. Depuis la création de la SPGE en 2000, la capacité de traitement des eaux usées urbaines a plus que doublé, essentiellement grâce à la mise en service de stations d’épuration de grande capacité (>10 000 EH). En 2018, 9 STEP ont été mises en service et 4 STEP ont été déclassées, ce qui correspondait à une capacité nette supplémentaire de 20 528 EH. La Wallonie avait accumulé du retard par rapport aux exigences européennes (directive 91/271/CEE) mais elle a redressé la situation : fin 2022, le solde des capacités épuratoires à installer en zone d’assainissement collectif ne représentait plus que 5,9 % de l’objectif à atteindre (4 477 119 EH) pour une capacité épuratoire de 263 365 EH. Les territoires à encore équiper sont essentiellement des agglomérations de moins de 2 000 EH.
Dès fin 2013, toutes les grandes agglomérations wallonnes (de 10 000 EH et plus) affichaient des taux de collecte et de traitement des eaux urbaines résiduaires conformes aux exigences européennes. Au 31/12/2022, selon les informations communiquées par la SPGE à la Commission européenne, les 39 grandes agglomérations wallonnes (de 10 000 EH et plus) et 134 agglomérations moyennes (de 2 000 à 9 999 EH) sur les 135 que compte la Wallonie étaient conformes aux exigences européennes. Sur la période 2012-2022, la charge polluante collectée et traitée dans les agglomérations de 2 000 EH et plus est passée de 87,9 % à 99,3 %. Pour les agglomérations de petites tailles (< 2 000 EH) qui génèrent 16,9 % de la charge polluante de toutes les agglomérations, elle est passée de 33,6 à 49,0 %. Il reste donc un effort à fournir pour améliorer l’épuration des eaux urbaines résiduaires des agglomérations de moins de 2 000 EH.
Dans les zones faiblement peuplées, l’assainissement collectif des eaux usées peut s’avérer techniquement impossible ou trop onéreux ; c’est pourquoi il est nécessaire d’y installer des systèmes d’épuration individuelle. En Wallonie, les Plans d’Assainissement par Sous-bassins Hydrographiques (PASH) indiquent qu’environ 180 000 habitations seraient concernées, c’est-à-dire environ 9 % des habitations wallonnes.
Définitions et sources
Eaux urbaines résiduaires : eaux ménagères usées ou mélange des eaux ménagères usées avec des eaux industrielles usées et/ou des eaux de ruissellement.
Sources : les données utilisées pour réaliser cette fiche proviennent de la Direction de l’Etat Environnemental du SPW Environnement mais aussi de la Société publique de gestion de l’eau (SPGE).
Pertinence et limites
Afin d’améliorer l’état écologique et sanitaire de ses cours d’eau, la Wallonie a l’obligation, selon la directive européenne 91/271/CEE, d’assainir les eaux usées issues de ses agglomérations. Les indicateurs présentés ici permettent d’estimer le travail encore nécessaire pour répondre à ces obligations.
Responsable(s) : Charlier JulienPour en savoir plus:
SPW-DG03-DEMNA-DEE, 2017. Rapport sur l’état de l’environnement wallon 2017 (REEW 2017), 368p http://etat.environnement.wallonie.be/
http://etat.environnement.wallonie.be/contents/indicatorsheets/EAU%2019.html http://etat.environnement.wallonie.be/contents/indicatorsheets/EAU%2018.html
Prochaine mise à jour : décembre 2024
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