Indicateurs statistiques

Intensité de R&D

L’intensité de R&D (dépenses intérieures brutes de R&D, en pourcentage du PIB), en Wallonie pour l’année 2021, était de 3,6 %.

 

En 2021, l’intensité de R&D (dépenses intérieures brutes de R&D, en pourcentage du PIB) en Wallonie s’élève à 3,6 %, soit une intensité supérieure à celle de la Belgique (3,4 %) et celle de la moyenne des 27 Etats membres de l’EU
(2,3 %).

En Wallonie, les activités de R&D sont exécutées principalement par les entreprises (les dépenses intérieures de R&D des entreprises représentent 3,0 % du PIB). L’enseignement supérieur constitue le deuxième secteur d’exécution de la R&D (0,5 % du PIB). La Wallonie comptant peu de centres publics de recherche, le rôle joué par les pouvoirs publics en tant qu’exécuteur de R&D est limité (0,03 % du PIB). Aucune activité de R&D n’est réalisée dans le secteur privé sans but lucratif (ISBL).

Depuis le début des années 2000, la Wallonie a enregistré une croissance de l’intensité de ses dépenses de R&D (de 2,0 % du PIB en 2000 à 3,6 % en 2021). Cette progression significative de son intensité de R&D permet à la Wallonie de s’inscrire pleinement dans la trajectoire de la Stratégie Europe 2020, qui s’était fixée pour objectif d’atteindre en 2020 une intensité de R&D de 3 % en Europe.

 

 

L’augmentation de l’intensité de R&D en Wallonie s’explique par une progression plus rapide des dépenses de R&D (DIRD) par rapport à l’évolution du PIB. Ce phénomène s’observe depuis 2006 et s’accélère sur les dernières années, à la faveur d’une progression soutenue des dépenses de R&D des entreprises (DIRDE). Le schéma d’évolution des DIRD est en effet largement déterminé par celui des DIRDE qui constituent, comme mentionné précédemment, le principal secteur d’exécution de dépenses de R&D en Wallonie.


Définitions et sources

Les dépenses intérieures brutes de R&D (DIRD) correspondent au total des dépenses afférentes aux travaux de R&D exécutés sur le territoire d’une région ou d’un pays pendant une période de 12 mois. Les organismes qui exécutent de la R&D sont rassemblés en quatre secteurs institutionnels : (1) les entreprises (y compris les ISBL au service des entreprises), (2) l’enseignement supérieur, (3) l’Etat et (4) les institutions sans but lucratif (ISBL) au service des ménages. En vue de comparaisons interrégionales ou internationales, les DIRD d’une région ou d’un pays sont exprimées en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) de cette région ou pays (indicateur d’intensité de la R&D).

L’établissement des statistiques de R&D s’appuie sur les recommandations méthodologiques internationales du Manuel de Frascati et fait l’objet d’un accord de coopération entre l’Autorité fédérale (SPP Politique scientifique fédérale), les Régions et les Communautés. Les données de R&D sont collectées par les différents pouvoirs publics compétents et transformées en statistiques, en commun accord au sein de la Commission de coopération fédérale en matière de statistiques de R&D (CFS/STAT).


Pertinence et limites

La collecte de données de R&D s’opère via une  enquête rétrospective (sur les deux années qui précèdent l’année de réalisation de l’enquête) auprès de toutes les organisations de recherche qui exécutent des activités de R&D. Dans le cas des entreprises, l’enquête vise toutes les entreprises dont  il est connu ou supposé qu’elles exécutent, ponctuellement ou de manière  permanente,  de  la  R&D (registre d’entreprises intégrant les entreprises bénéficiant de subventions publiques à la R&D ou d’exonérations d’impôts au titre de la R&D ; ou encore les entreprises ayant fait état d’activités de R&D lors d’enquêtes antérieures) et est échantillonnée (sur la base du secteur d’activité et de la taille) pour le reste de la population des entreprises. L’enquête est réalisée sur une base volontaire.

Dans le système européen des comptes « SEC 2010 », les dépenses de R&D sont dorénavant traitées au titre de dépenses d’investissement. Cette évolution méthodologique de la comptabilité nationale ouvre de nouvelles perspectives pour mieux refléter la réalité de la R&D dans l’économie et améliorer la mesure de l’intensité de la R&D.

Responsable(s) : Louis Virginie

Pour en savoir plus:

Statistiques de R&D de la Belgique : https://meri.belspo.be/site/research_development_groups_en.stm
Manuel de Frascati, 2015 (7e édition) : http://oecd.org/fr/publications/manuel-de-frascati-2015-9789264257252-fr.htm

Prochaine mise à jour : décembre 2025


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