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Les données Dynam-Reg, des données pour comprendre comment les secteurs peuvent rebondir après la crise de la Covid-19

 

Le projet Dynam-Reg,  fruit d’une  collaboration entre  l’ONSS, l’HIVA-KU Leuven, l’IWEPS l’IBSA/BISA et le département WSE, permet de montrer les mouvements sous-jacents aux augmentation et diminution d’emploi nettes dans chaque région: la diminution ou l’augmentation brute du nombre d’emplois et d’employeurs, les entrées et sorties de travailleurs dans chaque région et les mouvements au sein des entreprises actives dans plusieurs régions.

Vous pouvez retrouver les chiffres globaux pour la Wallonie dans la fiche « Dynamique des emplois et des travailleurs » et plus d’explication sur la place fondamentale qu’occupent ces données dans la compréhension du lien entre embauche et augmentation du taux d’emploi dans le Working paper n°31 “De l’embauche à la hausse du taux d’emploi. Parcours des concepts, définitions et sources de données”.

Les données Dynam-Reg montrent que chaque secteur a sa propre dynamique du marché du travail, et les mouvements d’entrées et de sorties, de créations et de fermetures d’entreprises, de création et de destruction d’emplois varient considérablement d’un secteur à l’autre (voir, pour la Wallonie, le Rapport sur l’écomonie wallonne 2018)

C’est tout le potentiel de ces informations pour nous aider à comprendre comment les secteurs pourront rebondir après la crise qui est exploité dans l’étude «  Secteurs sensibles du chômage temporaire, secteurs sensibles de la dynamique du marché du travail? » réalisée par Tine Vandekerkhove, Ludo Struyven, Tim Goesaert & Peter Vets.

L’étude commence par un bilan des secteurs touchés par la crise de la Covid-19.  Le critère utilisé pour qualifier un secteur de touché ou non touché est le recours au chômage temporaire. Les auteurs examinent le chômage temporaire de manière relative par rapport à l’emploi total, sur la base des données de l’ONEM-ONSS dont le couplage a été effectué par la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale (Données covid-19) (voir tableau pour la Wallonie). Ils montrent que le secteur des services a été fortement touché mais aussi des secteurs industriels.

Les auteurs notent que la période précédente, depuis la crise de 2008, a montré un lien entre la dynamique d’un secteur et sa capacité de reprise plus rapide après une période de conjoncture à la baisse. Ils s’attendent  donc à ce que les secteurs de services très dynamiques, tels que l’horeca ou le secteur des arts et des spectacles, soient capables de se redresser plus rapidement après la période de crise actuelle que les secteurs industriels en lente évolution et peu dynamiques  Même si le redressement ne signifie pas nécessairement que les mêmes personnes restent au travail et que les mêmes entreprises continuent d’exister. Un redressement rapide dépendra aussi d’un certain nombre de conditions impératives, telles que la reprise de la vie culturelle et associative et du tourisme, le pouvoir d’achat et la consommation intérieure, la normalisation de l’économie internationale et la résistance du coronavirus à l’origine de toute cette crise.

>> Télécharger les chiffres pour la Wallonie au format XLS


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