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Entre juin 2016 et juin 2017, l’emploi salarié a augmenté de presque 20 000 postes en Wallonie, c’est l’information la plus connue. Cependant, derrière cette augmentation nette se cache la création brute de plus de 66 000 nouveaux postes et un peu plus de 173 000 embauches. C’est ce que nous révèlent les statistiques de Dynam-Reg.

En Wallonie, sur la base de la statistique décentralisée de l’ONSS, en comparant l’emploi salarié au 30 juin 2016 avec celui au 30 juin 2017, on constate qu’il a augmenté de 19 757 postes.

Les statistiques de Dynam-Reg viennent d’être publiées par l’HIVA KU Leuven, en collaboration avec l’ONSS, l’IBSA, l’IWEPS et le Departement Werk ; elles permettent d’aller plus loin. Il est désormais possible de chiffrer les mouvements qui se cachent derrière cette augmentation nette de 19 757 emplois salariés. Ce chiffre n’est en effet que la partie émergée de l’iceberg représenté ci-dessous.

Iceberg de la dynamique des emplois et des travailleurs entre le 30 juin 2016 et le 30 juin 2017 en Wallonie

Iceberg de la dynamique des emplois et des travailleurs 2016-2017

Sources : Dynam-Reg. IBSA – IWEPS – Departement WSE van de Vlaamse overheid – ONSS – HIVA-KU Leuven

Quels mouvements ? La partie immergée de l’iceberg

Entre 2016 et 2017, l’emploi en Wallonie s’est en fait accru de 66 304 nouveaux postes : les employeurs uniquement présents en Wallonie (« unirégionaux ») ont créé 52 943 emplois et les employeurs multirégionaux ont permis un accroissement de 13 361 emplois en Wallonie. La faible augmentation nette de l’emploi s’explique par le fait que sur cette même période, 46 547 postes ont disparu : les employeurs multirégionaux ont contribué à cette diminution à hauteur de 9 355 postes, les employeurs wallons à hauteur de 37 192 postes.

La dynamique des travailleurs est plus importante encore que celle des postes de travail. Entre le 30 juin 2016 et le 30 juin 2017, 173 188 salariés ont commencé un nouvel emploi en Wallonie. Inversement, 155 454 ont quitté ou perdu leur travail.

Par ailleurs, des transferts interrégionaux se produisent également au sein d’une même entreprise. Ainsi, 4 582 salariés à Bruxelles et en Flandre ont été mutés en Wallonie au sein de la même entreprise. Ceux travaillant en Wallonie ont été deux fois moins nombreux à faire le chemin inverse (2 559 salariés). Au final, ce mouvement interne aux entreprises entraîne un transfert de travailleurs (2 023) au profit de la Wallonie.

Comment mesure-t-on ?

Pour mesurer les emplois créés sur le sol wallon, que ce soit par des entreprises, administrations ou associations wallonnes unirégionales ou multirégionales, à la condition que ces acteurs possèdent au moins un établissement en Wallonie, on compare le nombre de travailleurs, l’emploi intérieur, d’une année avec celui de l’année précédente. C’est l’évolution nette de l’emploi.

Pour calculer l’évolution brute de l’emploi, on compare entreprise par entreprise leur nombre d’emplois salariés d’une année avec celui de l’année précédente. Pour les entreprises multirégionales, on se focalise uniquement sur les établissements wallons. On a ainsi l’évolution de l’emploi au niveau de chaque entreprise (ou partie wallonne d’entreprise dans le cas des multirégionales). Si l’évolution est positive, elle est comptée dans les augmentations (partie droite de l’iceberg) ; si elle est négative, elle est comptabilisée dans les diminutions (partie gauche de l’iceberg).

Pour calculer les entrées (embauches) et les sorties (départs ou licenciements), l’observation se fait entreprise par entreprise et travailleur par travailleur. Les embauches représentent le nombre de salariés qui sont présents dans l’entreprise au moment de l’observation, mais qui n’y étaient pas l’année précédente. Les sorties comptabilisent les travailleurs présents l’année précédente, mais qui ne sont plus dans l’entreprise l’année d’observation. Pour les entreprises multirégionales, il est possible qu’un travailleur présent dans l’établissement d’une région travaille l’année suivante dans un établissement de la même entreprise dans une autre région. Ce sont les glissements.

La méthodologie est en réalité beaucoup plus complète pour tenir compte notamment des phénomènes de scission et fusion, elle est disponible sur le site de DYNAM. Vous y trouverez également toutes ces statistiques et bien plus, ainsi que l’analyse associée. Le communiqué de presse détaillé est disponible ici.

Retrouvez également ces nouveaux chiffres sur notre page consacrée à ces indicateurs.


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