Comptes régionaux 2022

En 2022, et après la forte progression en 2021 poussée par les mesures prises en lien avec la crise sanitaire, la croissance s’est normalisée bien que toujours robuste en Flandre et en Wallonie avec des taux de croissance de respectivement 3,4 % et 3,3 %. Bruxelles ayant connu une croissance beaucoup moindre, elle n’était que de 1,5 %. Cette plus faible croissance à Bruxelles s’explique par le net repli des activités financières et de finance, traditionnel moteur de la croissance bruxelloise. En Wallonie, l’activité économique a été portée par l’industrie chimique alors qu’en Flandre, il s’agit des branches industrielles.

Après le rebond de 2021, l’emploi a poursuivi sa croissance en Flandre et à Bruxelles alors qu’en Wallonie, l’emploi a moins augmenté. L’emploi total a davantage progressé en Flandre, de 71 200 personnes (+2,4 %) que dans les deux autres régions, (+1,6 %, 11 500 personnes) à Bruxelles et en Wallonie (+1,6 %, 21 500 personnes).

En 2022, le mécanisme d’indexation des salaires protège le niveau de revenu des ménages belges vis-à-vis de la forte augmentation des prix. Le revenu disponible des ménages a ainsi très fortement progressé (en termes nominaux). Cette croissance s’est montée à 7,4 % en Flandre, 6,3 % à Bruxelles et 5,9 % en Wallonie.                                                                                                 

La forte augmentation des prix a dopé la croissance des dépenses de consommation finale des ménages avec des taux historiquement élevés. En 2022, et selon les premières estimations provisoires avec une croissance de 14,1 %, c’est Bruxelles qui a enregistré l’augmentation la plus marquée, suivie par la Wallonie (12,4 %) et la Flandre (12,2 %). La croissance plus vigoureuse à Bruxelles s’explique principalement par un profil de consommation différent, les ménages bruxellois dépensant relativement plus pour leur logement et pour l’énergie ainsi que dans l’alimentation.

Vu que le revenu disponible des ménages est soit consommé, soit épargné, la combinaison de la hausse du revenu disponible et de la plus forte hausse de la consommation finale des ménages (en termes nominaux), en raison de la forte hausse des prix, a conduit une forte baisse du taux d’épargne des ménages, davantage marquée à Bruxelles. Le taux d’épargne y étant de 2,6 % alors qu’en Wallonie (8,7 %) et en Flandre (16,7 %). Celui-ci se rapproche de son niveau prévalant avant la pandémie.

La présente version des comptes régionaux, publiée par l’ICN, a trait à la sortie en ligne des résultats des comptes régionaux jusque l’année 2022. Tous ces résultats chiffrés sont disponibles sur le site NbbStat. La période couverte va de 2003/2008 à 2021/2022 (variables par lieu de travail dont la valeur ajoutée en volume) ou 1995/1999 à 2022 (variables par lieu de domicile dont les dépenses de consommation finale des ménages). Cette publication contient, pour la première fois, une estimation provisoire pour la dernière année pour le compte des ménages et les dépenses de consommation finale. Une seconde publication est prévue en février 2024 avec une description des résultats et des changements métrologiques introduits cette année dans les comptes régionaux.

Les dépenses de consommation finale des ménages, des administrations publiques et des institutions sans but lucratif au service des ménages sont en effet, depuis juillet 2015, régionalisées.
Ces nouvelles statistiques régionales découlaient d’un projet de collaboration entre la Banque nationale de Belgique et les Régions de Bruxelles-Capitale, flamande et wallonne qui a été lancé en 2009.

Les trois Régions (représentées au travers de l’IBSA, de l’IWEPS et du VSA) et la Banque nationale de Belgique (BNB) ont lancé en 2009 un projet commun visant à établir davantage de statistiques macroéconomiques présentant une dimension régionale. L’un des axes de ces travaux concerne le développement de l’optique des dépenses du PIB.

Langue : fr Format : A4